16/08/2007

La Prière


La prière est un moyen d'exprimer profondément l'état de faiblesse et d'impuissance de quelqu'un devant son Créateur. Elle est un signe évident de la fragilité de l'homme qui ne peut jamais satisfaire ses besoins ou réaliser ses aspirations, tant qu'il ne bénéficie pas de la grâce d'Allah. La prière est l'un des plus purs, des plus explicites et honnêtes moyens d'exprimer son état de servitude devant son Créateur. Il est dit dans le saint Coran que les croyants sont ceux qui "invoquent leur Seigneur matin et soir".

Fais preuve de patience [en restant] avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa face. Et que tes yeux ne se détachent point d'eux, en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre. Et n'obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. (Al Kahf, 28)

Néanmoins, il est important de bien saisir le véritable sens de la prière et de ne pas faire comme la plupart des gens qui s'écartent du message du saint Coran à ce sujet. Ces derniers sont restés souvent attachés à de pures coutumes. Voilà pourquoi il nous est demandé de nous référer au Livre saint pour saisir le point de vue et la morale qu'il tire à ce sujet.

Le Saint Coran nous parle de la prière faite avec humilité. En priant, l'homme devrait se rendre compte de son profond état de faiblesse et de fragilité en présence de son Créateur et sentir qu'il se trouve dans un besoin désespéré de Sa guidée. De cette façon, sa prière atteindra, sans aucun doute, les critères établis par Allah cités dans le verset suivant:

Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Certes, Il n'aime pas les transgresseurs. (Al A'raf, 55)

Les invocations des Prophètes (pse) contenus dans le saint Coran servent d'exemple aux croyants. Nous citerons celle de Zacharyia:

Lorsqu'il invoqua son Seigneur d'une invocation secrète, et dit: "Ô mon Seigneur, mes os sont affaiblis et ma tête s'est enflammée de cheveux blancs. [Cependant], je n'ai jamais été malheureux [déçu] en te priant, Ô mon Seigneur. Je crains [le comportement de] mes héritiers, après moi. Et ma propre femme est stérile. Accorde-moi, de Ta part, un descendant!" (Maryam, 4-5)